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Cinquième Colonne
7 avril 2016

Entre SOS Racisme et Israël, l'histoire d'amour continue...

SOSRACISMEUEJF

On ne compte plus les initiatives communes entre SOS Racisme (et son président Dominique Sopo) et l'Union des Etudiants Juifs de France, association membre de l'Assemblée Générale du CRIF et qui appelle ouvertement à "soutenir Israël". Le vice-président de SOS Racisme, Patrick Klugman, est d'ailleurs aussi membre du comité directeur du CRIF, et ancien président de l'UEJF. En 2003, Patrick Klugman a co-écrit un ouvrage intitulé Le sionisme expliqué à nos potes, dont l'objectif était de faire comprendre aux prétendus "potes" (entendez les noirs et les arabes) tous les bienfaits du sionisme.

Quant à la "Maison des Potes" créée à l'initiative de SOS Racisme, elle avait encore il y a peu de temps comme avocate Yaël Mellul, militante sioniste radicale.

YaelMellul-SOSRacisme-MaisonDesPotes

YaelMellul-LDJ

YaelMellulIsrael

Pour comprendre les liens indéfectibles entre Israël et SOS Racisme, il faut remonter aux années 80 et à la génèse de cette association:


En 1983, la «Marche pour l’égalité et contre le racisme», appelée dans les médias «Marche des beurs», marque la naissance d’un mouvement antiraciste de grande ampleur en France. Beaucoup de ces marcheurs portent un keffieh palestinien, en solidarité avec les souffrances du peuple palestinien. 
Selon Samia Chala, réalisatrice du documentaire "Les marcheurs, chronique des années beurs", ce keffieh aurait inquiété une partie de la communauté juive de France. Ce que confirme le prêtre Christian Delorme, l’un des initiateurs de la Marche: 

«Une partie des juifs de France, en effet, s’est inquiétée de ce keffieh. Après, il va y avoir la peur chez les organisations juives, la peur qu’un mouvement antiraciste se développe en France qui puisse, parce qu’il aurait des accointances palestiniennes, [être] un mouvement antiraciste et aussi antijuif et antisioniste. » [1] 

Suite à cette marche, d’autres militants très différents vont aussi tenter de créer leur mouvement antiraciste. A leur tête, on trouve notamment Julien Dray, Harlem Désir, Eric Ghebali et des militants de l’UEJF. 

Ces deux groupes vont se rencontrer à plusieurs reprises. Une rencontre particulièrement houleuse aura lieu à Panthéon-Sorbonne début 1985. Serge Malik (auteur du livre "Histoire secrète de SOS racisme" publié en 1990) et l’ancienne sénatrice EELV Alima Boumediene-Thiery ont raconté cette fameuse rencontre [2]. Les membres de l’UEJF y ont exigé que les militants beurs retirent leurs keffiehs. Selon Djamel Attalah (l’un des leaders de la Marche des beurs), Marc Bitton (de l’UEJF) se serait même levé en disant : «je ne discuterai pas avec des gens qui portent le torchon d’Arafat!» [3] La plupart des "beurs" ont préféré quitter le mouvement plutôt que de retirer leurs keffiehs. SOS Racisme allait donc être dominé par des militants pro-israéliens et des membres de l’UEJF. 

Le premier secrétaire général de SOS Racisme sera Eric Ghebali, alors également président de l’UEJF. Dans son livre "Histoire secrète de SOS Racisme", Serge Malik décrit Eric Ghebali quasiment comme un agent d’influence d’Israël, comme le rapporte Thierry Ardisson dans son émission "Lunettes noires pour nuits blanches" en 1990 [4]. Dans cette même émission, Serge Malik raconte également comment les quelques militants beurs restant à SOS Racisme ont été marginalisés au profit de membres de l’UEJF. 

Le premier président de SOS Racisme sera Harlem Désir, un défenseur zélé de la politique israélienne, comme il l'a encore démontré récemment lors de l’opération «bordure protectrice». [5] Accompagné de son ami BHL, Harlem Désir s'avèrera un excellent promoteur de l'association.

HarlemDésirBHL15Mai1985HotelLutetia-à-Paris

Harlem Désir et BHL en 1985 à l'Hotel Lutetia à Paris

HarlemDésirBHLKouchner1989

Bernard Kouchner, Harlem Désir et BHL en 1989



Le premier vice-président de SOS Racisme sera Julien Dray, autre soutien indéfectible d'Israël. Le journaliste israélien Jacques Benillouche rapportait en 2012 que Julien Dray a « une grande famille en Israël, dont son frère qui vit dans une implantation » (c’est-à-dire une colonie, illégale au regard du droit international). [6] 

JulienDrayIsraël

Sur son site internet, BHL a publié un texte affirmant qu’il est lui aussi l’un des fondateurs de SOS Racisme [7]. Lors du JT du 15 juin 1985, on voit en effet Eric Ghebali promouvoir le grand concert de SOS Racisme aux côtés de BHL et de Marek Halter. [8] 

SOSRacismeConcertBHLHalterGhebali

 

Concert de SOS Racisme le 15 juin 1985 à La Concorde


Un autre membre fondateur de SOS Racisme est un certain Daniel Saada, comme le rapporte également BHL dans un article écrit pour Le Monde paru le 27 juillet 2006. BHL décrit Daniel Saada comme un « fondateur de SOS Racisme », devenu très proche de Shimon Peres, ancien président et premier ministre israélien. BHL ajoute d'ailleurs que Daniel Saada s'est « installé en Israël »! [9] 

SOSRacismeDanielSaadaIsraël

 


 
[1] http://www.slate.fr/story/80627/marche-beurs-racisme-egalite 
[2] à partir de la 35éme minute : http://www.youtube.com/watch?v=A2EHCxmCoic 
[3] http://www.lavoixdesallobroges.org/societe/671-itw-djamel-atallah-sur-la-marche-pour-legalite-de-1983 
[4] à partir de 4’18 : http://www.youtube.com/watch?v=-s0Ae4FmubA 
[5] http://www.youtube.com/watch?v=JCPGYZLeF2I 
[6] http://www.terredisrael.com/infos/les-juifs-de-francois-hollande-par-jacques-benillouche/ 
[7] http://www.bernard-henri-levy.com/sos-racisme-3786.html 
[8] http://www.youtube.com/watch?v=RAFfM38A6JA 
[9] http://www.lemonde.fr/idees/article/2006/07/27/la-guerre-vue-d-israel-par-bernard-henri-levy_798942_3232.html

 

 

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