Propos anti-arabes de Georges Bensoussan: qui les condamne, qui les soutient?
Ce mercredi 25 janvier à la 17ème chambre du tribunal correctionnel de Paris, Georges Bensoussan était jugé pour avoir affirmé sur France Culture le 15 octobre 2015 (émission Répliques):
« C’est une honte que de maintenir ce tabou, à savoir que dans les familles arabes en France et tout le monde le sait mais personne ne veut le dire, l’antisémitisme, on le tète avec le lait de la mère ».
Ces propos racistes, qui laissent entendre que l'antisémitisme serait transmis à la naissance dans les familles arabes, ont été condamnés par la plupart des organisations antiracistes, mais ils ont toutefois été soutenus par toute une série de personnalités. Voici un récapitulatif des pros- et anti-Bensoussan:
Ils ont soutenu les propos de Georges Bensoussan:
Pierre-André Taguieff
Elisabeth Badinter
Georges-William Goldnadel
Frédéric Encel
Bernard-Henri Lévy
Pascal Bruckner
Haïm Korsia (peut-être le plus surprenant de tous)
Barbara Lefebvre (co-auteure du livre La France Soumise)
Richard Prasquier
Marc Knobel
Isabelle Kersimon
Liliane Kandel
Jean-Paul Enthoven
Guylain Chevrier
Richard Rossin
David Isaac Haziza
Meir Weintrater
Eliette Abecassis
La LDJ
Martine Gozlan (dans le dernier Marianne- d'ailleurs est-ce que cela engage toute la rédaction?)
Ceux qui ont critiqué ou condamné les propos de Georges Bensoussan:
Patrick Weil (au moment-même de l'émission)
Le CCIF
Le MRAP
Dominique Sopo (président de SOS Racisme)
Alain Jakubowicz (président de la LICRA)
Gilles Clavreul (DILCRA)
Mohamed Sifaoui
Bernard Schalscha
Beaucoup d'autres personnalités ne se sont pas mouillées, peut-être parce qu'ils ont des amis proches dans chaque camp (comme à ma connaissance Frédéric Haziza, Laurent Bouvet, Cindy Leoni, Patrick Klugman, Caroline Fourest, Rudy Reichstadt...). Notons que Mohamed Sifaoui s'est fâché avec beaucoup de ses amis pour avoir considéré les propos de Bensoussan comme racistes.
Alain Finkielkraut a tenu des propos plus ambigus:
"je dis bien, à un moment donné, après l’intervention de Bensoussan, qu’il y avait dans ces propos un risque d’essentialisation. On a fait un faux procès à Bensoussan, et à moi également. Il s’est trompé: à partir du moment où il impliquait dans son discours un sociologue algérien, il fallait le citer exactement". Toutefois, il témoigne pour Georges Bensoussan lors du procès.