En janvier 2015, Mohamed El Makouli était tué par Thomas Gambet, qui hurlait en lui assénant les coups de couteau: "je suis ton dieu, il n'y a pas d'islam!" L'assassin était déclaré pénalement irresponsable par la justice:
En avril 2017, Sarah Halimi était tuée par Kobili Traoré; il l'a frappée puis jetée par la fenêtre et a crié "j'ai tué le sheytan". En avril 2021, la Cour de Cassation déclare le tueur pénalement irresponsable.
Outre l'énorme différence de médiatisation des 2 affaires, on notera que le verdict de l'affaire Sarah Halimi suscitera l'indignation de nombreux politiques (rien ou quasiment rien en revanche dans l'affaire El Makouli), mais aussi de la LICRA et du CRIF qui vont mener campagne pour faire changer la loi. Et avec succès, puisque le ministre de la justice Eric Dupond-Moretti vient d'annoncer un "projet de loi pour combler un vide juridique".
Les soutiens de la famille El Makouli peuvent légitimement s'interroger sur cette différence de traitement.
Pourquoi la vie d'un arabe tué par un homme blanc en hurlant des propos anti-islam a-t-il suscité si peu de réactions? Et pourquoi le fait que son tueur soit déclaré pénalement irresponsable n'a-t-il pas fait réagir la LICRA ou les nombreux politiciens qui se sont indignés de la décision de la Cour de Cassation en avril 2021?
