Noémie Madar, la présidente de l'UEJF, vient de publier un article attaquant violemment la "marche contre l'islamophobie", qui a réuni des milliers de manifestants ce dimanche 10 novembre.
Dans la revue de BHL "La Règle du Jeu", elle affirme qu'elle refuse de défiler aux côtés notamment du CCIF et de Rokhaya Diallo...
En revanche, l'UEJF a régulièrement défilé ces dernières années aux côtés du BETAR et de la LDJ, milice armée d'extrême-droite qui se livre régulièrement à des agressions racistes anti-arabes.
Noémie Madar a le droit de trouver la LDJ plus fréquentable que Rokhaya Diallo, mais qu'elle ne se revendique pas militante antiraciste.
Dans cet article, Noémie Madar répète le mensonge rabaché depuis des années par les racistes anti-musulmans, elle affirme que "l'islamophobie" est une "expression inventée par les frères musulmans"... Comme démontré maintes fois preuves à l'appui, le mot "islamophobie" était en réalité utilisé par des auteurs français comme Alain Quellien ou Maurice Delafosse dans leurs ouvrages dès les années 1910-1912, longtemps avant la fondation des "Frères Musulmans".
Ce mensonge a été surtout propagé par Caroline Fourest, Pascal Bruckner et Eric Zemmour, ça donne une idée des références de Noémie Madar.
Pour ce qui est du MOT "islamophobie" et pour ce qui est des arguties à n'en pas finir échangées à ce propos mon point de vue est que cette... campagne antisémantique est en réalité tout bénéfice pour ceux-qui-nous-gouvernent et qui pendant ce temps et au nom du diviser-pour-mieux-régner peuvent continuer de la mettre bien profonde à tout un peuple (toutes religions confondues et athées, inclus).
Mais pour ce qui est de la CHOSE il serait temps que les manuelvallsiens, les zemmouriens et autres aient le courage de leurs opinions : ce qu'ils mettent en cause n'est pas "une certaine lecture de l'islam" (auquel cas je serais globalement d'accord avec eux, sans pour autant aller lêcher les bottes de la LDJ et du BETAR en compagnie de l'UEJF) mais c'est bel et bien l'islam lui-même, considéré comme étant à l'origine de ces dérives.
J'ai déjà donné mon avis ici sur un autre fil, je le redonne : il n'y a pas plus à être anti-islam (oublions ici le mot "islamophobe") au nom de ces dérives qu'il n'y a à être cathophobe, à cause des catholiques intégristes, ou judéophobe à cause des hommes-en-noir.