David Isaac Haziza nie la réalité des meurtres islamophobes

David Isaac Haziza écrit pour la revue La Règle Du Jeu, fondée et dirigée par BHL. En y lisant ses articles, on découvre que David Isaac Haziza a les mêmes lubies que son père Frédéric Haziza, en particulier l'islam, les "islamistes" et la critique du mot islamophobie.

Dans son dernier article intitulé "Qu'on ne nous parle plus d'islamophobie", David Isaac Haziza s'efforce à nouveau par tous les moyens de minimiser le racisme anti-musulmans, de la même façon qu'un Soral tente par tous les moyens de minimiser l'antisémitisme. Haziza s'écrie même: "qu’on ne nous parle plus d’islamophobie, qu’on mette donc un terme à l’indécence!"... Les fidèles des 4 mosquées profanées ces derniers jours (Tomblaine, Muret, Bagnolet, Béthune) ou ce septuagénaire victime d'une violente agression islamophobe près de Rouen le 28 juillet apprécieront... 

David Isaac Haziza va jusqu'à nier la réalité des meurtres islamophobes, affirmant que "la haine contre l’islam, pour perverse et inutile qu’elle soit, ne fait pas de morts".

Si les meurtres islamophobes sont assez rares en Europe et en France, ils sont toutefois une réalité, voir par exemple le cas de cette femme assassinée à Dresde parce que musulmane et voilée, ou le cas en France de Mohamed Makouli, tué par un xénophobe qui l'a poignardé en hurlant "Je suis ton dieu, il n'y a pas d'islam !".

Marwa, victime en 2009 d'un meurtre islamophobe reconnu comme tel par la justice allemande, mais pas par David Isaac Haziza

 Le 16 juin dernier, le journal La Provence évoquait le meurtre islamophobe de Mohamed Makouli au Beaucet (Vaucluse)

En outre, Haziza affirme dans le paragraphe suivant: "Ce sont des chrétiens qu’on assassine aujourd’hui – mais aussi des athées ou des agnostiques, des apostats et des juifs." Il omet de mentionner les musulmans, qui sont pourtant de très loin les victimes les plus nombreuses de Daesh et des groupes "djihadistes" (en Irak et en Syrie, mais aussi en Turquie, en Lybie, à Médine...etc). Même en France, l'attentat de Nice a provoqué à lui seul la mort de plus d'une trentaine de musulmans.

Après le déni de réalité, l'hypocrisie...

Le 2 août, Haziza a publié un nouvel article sur le site de La Règle du Jeu, intitulé A propos d'un oubli. Il y reproche à des signataires d'une tribune parue dans le JDD d'avoir évoqué les victimes des attentats terroristes, mais en oubliant les victimes juives. Ce reproche est en lui-même bien sûr tout à fait légitime, et cet oubli est très étonnant. Mais que ce reproche vienne de David Isaac Haziza, qui vient de son côté d'écrire un article où il parlait des victimes "chrétiennes, athées, agnostiques, apostates et juives" des attentats, en oubliant les musulmanes, c'est le summum de l'hypocrisie. 

Pour cet oubli, je citerai donc les propres mots de David Isaac Haziza, qu'il destinait aux signataires de la tribune du JDD:

"Il y a là un silence proprement sidérant, terrifiant presque."

"Un tel oubli, s’il était involontaire, relèverait de la psychanalyse".