Daniel Leconte, proche de Philippe Val, est un réalisateur militant. On se souvient de son film sur l'affaire Clearstream qui attaquait Denis Robert, une manière de régler des comptes au profit de Richard Malka, qui était à la fois l'avocat de Clearstream et le grand ami de Daniel Leconte et Philippe Val. Leconte vient de sortir un nouveau film sur Charlie Hebdo (un filon décidément inépuisable), intitulé L'humour à mort.
Le média suisse Le Courrier a interviewé Daniel Leconte, et a fait ressortir ses contradictions sur la liberté d'expression. Leconte dit la soutenir, mais il soutient aussi l'interdiction des manifestations décidée par le gouvernement Valls (rappelons que même G. W. Bush n'avait pas pris une mesure aussi liberticide après le 11 septembre 2001).
Le journaliste du Courrier évoque une citation d'Elisabeth Badinter dans le film: «si on demande qui veut la mort des juifs, il faut se tourner vers la communauté musulmane.» Cette affirmation qui frise le racisme, n'est pas une première pour notre philosophe milliardaire. Elle avait déjà argué qu'il fallait cibler la lutte contre le sexisme sur les populations immigrées et musulmanes, car selon elle « depuis longtemps, dans la société française de souche, que ce soit le judaïsme ou le catholicisme, on ne peut pas dire qu’il y ait une oppression des femmes ». Comme l'a fait remarquer Christine Delphy, ce discours conduit non seulement à négliger le sexisme existant dans la population non immigrée, mais surtout à légitimer le racisme.
Pour lire l'interview de Daniel Leconte dans Le Courrier, qui cite la phrase polémique d'Elisabeth Badinter, cliquer ici:
http://www.lecourrier.ch/135168/on_ne_se_couche_pas_devant_le_totalitarisme