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Cinquième Colonne
4 novembre 2015

Raphaël Enthoven somme Kery James de "s’intégrer"

Raphaël Enthoven est un représentant typique de ces personnalités de gauche, soit disant antiracistes, mais dont le discours est rempli de relents néocolonialistes (qu'ils appellent de "l'universalisme"). Dans sa chronique sur Europe 1 du 2 novembre, il commente des textes de Kery James et lui reproche d'avoir « renoncé à l’intégration ». Car pour Enthoven, Kery James, né en Guadeloupe et vivant en métropole depuis 1985, devrait « s’intégrer ».

Cela fait des années que des militants antiracistes dénoncent cette notion d' « intégration », qu'on utilise quasi-uniquement à l'encontre de racisés. Pour celui qui somme le non blanc de « s’intégrer », ce dernier est perçu comme un autre, qui doit ressembler à la majorité (blanche), et avoir l'essentiel de ses pratiques et idées.

Dans la même chronique, Rapahël Enthoven utilise le terme de "communautarisme", devenu la clé de toute rhétorique raciste en France depuis une dizaine d'années, à gauche comme à droite (de Soral à Finkielkraut, de Valls à Marine Le Pen). Un terme qui cible bien sûr toujours des minorités, mais jamais l'entre soi blanc qui domine les milieux économiques, politiques et médiatiques (dont Europe 1 est un très bon exemple).

Raphaël Enthoven donne ensuite ses instructions (ou plutôt ses ordres) à Kery James: "entre Martin Luther King et Malcolm X, il faut choisir Martin Luther King". L' "universaliste" de gauche prétend soutenir le noir/arabe dans ses luttes, mais il lui dit ce qu'il doit faire, car il sait mieux que lui ce qui est bon pour lui, et quelles idées politiques il doit embrasser...

Kery James a répondu à Raphaël Enthoven: https://www.facebook.com/keryjamesofficial/posts/10156290434575235

 

 

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